A la demande d’André Vantomme, vice-président du Conseil général de l’Oise, les élèves du parcours Agroécologie, sols, eaux et territoires ont travaillé pendant le mois de mai sur la préservation de la biodiversité du marais de Sacy-le-Grand. Leur étude s’est notamment déroulée sur les deux parcelles appartenant à la collectivité départementale.
Les élèves ont planché un mois durant, dont 4 jours sur le terrain, pour établir un état des lieux du marais aujourd’hui et préconiser des actions à mener pour maintenir la fonctionnalité écologique de ce milieu fragile, ainsi que ses caractéristiques paysagères.
La problématique ? Comment concilier pâturage et conservation de la biodiversité ?
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A chaque parcelle sa fonction.
Suite à un minutieux travail d’analyse de données, les élèves ont restitué leur étude le 8 juin dernier en présence d’André Vantomme et deux experts en gestion des ressources naturelles du Conservatoire des Espaces naturels de Picardie et du Conseil général de l’Oise, qui ont apporté leur aide aux élèves au cours de cette mission.
Sur la parcelle de Sacy-le-Grand, les étudiants préconisent une protection intégrale de la cladiaie, où niche le butor étoilé, ainsi que l’exploitation de la végétation herbacée riche en graminées sous forme de fauche dans un but de production de fourrage. Certaines zones devraient être déboisées pour empêcher la fermeture du milieu et par conséquent l’assèchement du marais et la perte de biodiversité afférente.
Quant à la parcelle de Saint-Martin Longueau, elle verrait la mise en place d’un pâturage extensif tournant sur trois zones. Bovins et équins seraient alors regroupés sur une même pâture. Pour exploiter la végétation du marais tout en préservant les espèces patrimoniales, les élèves conseillent de diminuer la taille du troupeau.
Les étudiants ont sillonné le marais de Sacy-le-Grand
« Un projet mené comme une prestation professionnelle »
« Le Conseil général s’est montré très enthousiaste et fier du travail accompli par les étudiants », relève Michel-Pierre Faucon, enseignant-chercheur en Ecologie et co-encadrant du projet avec Anne Combaud, enseignant-chercheur en Système d’Information géographique et Laurent Bouton, enseignant-chercheur en Systèmes d’élevage.
« Le projet a été mené comme une prestation professionnelle, à laquelle nous avons ajouté une dimension pédagogique. Pour le réaliser, les élèves ont mobilisé leurs connaissances en écologie végétale et en phytosociologie (étude de l’association des espèces végétales entre elles dans un espace donné). Ils ont aussi appliqué les techniques vues en travaux pratiques dans leur cursus, avant le commencement du projet. L’étude, réalisée dans un contexte professionnel, les a obligés à passer d’un mode scolaire à un mode professionnel impliquant la gestion de projet, c'est-à-dire : organisation du travail, travail en équipe… »
Les projets appliqués constituent l’un des points forts du parcours Agroécologie, sols, eaux et territoires. Ces deux dernières années, les élèves ont aussi planché sur des études agri-environnementales en Pays de Bray (sur la protection de la qualité de cours d’eau) et dans les territoires ruraux du Nord Pas-de-Calais (projet PREVALTERA).