Les élèves-ingénieurs en Alimentation & Santé de 5ème année, spécialisés dans les diplômes d’approfondissement « Prévention, alimentation et bénéfices santé » et « Marketing, communication, vente », ont suivi un cours sur « les Besoins alimentaires spécifiques ».
Dans le cadre de l’évaluation de ce cours, ils ont dû produire un article de synthèse reprenant une des thématiques abordée lors du cours, dans un langage accessible au grand public mais étayé d’une bibliographie scientifique. Ces travaux ont été validés par les enseignants-chercheurs.
Voici le travail de Camille BOUSSANT, Emmanuelle QUINTY et Elise VIAL.
La nutrition Top Chron'eau pour petits et grands
La nutrition participe à la mise en condition du sportif au même titre que l’entraînement. Souvent oubliée, l’hydratation fait partie intégrante de l’alimentation. L’apport en eau est essentiel : il permet le maintien de certaines fonctions vitales telles que la fonction cardiaque et la thermorégulation. Il est d’autant plus important chez le jeune sportif qui ne pense pas à boire régulièrement sans l’intervention d’un adulte1. Entre 6 et 9 ans, ses besoins quotidiens en eau sont estimés à 1,6 litres.
Il est bien connu que l’effort physique fait plus ou moins transpirer. En plus de la sudation, on ressent une élévation de la température interne proportionnelle à l’intensité de l’effort et au climat environnant. Pendant l’enfance, la capacité sudorale est assez faible et tend à augmenter avec l’âge. Malgré de fortes variations interindividuelles et quel que soit l’âge, la sudation entraîne des pertes en eau, en oligoéléments et en électrolytes (principalement sodium et chlore). Lorsque celles-ci sont mal compensées, on parle de déshydratation3.
En cas de déshydratation, la température corporelle augmente. Cet accroissement est corrélé avec la déshydratation de l’organisme. Du fait d’un ratio surface/poids corporel plus élevé, les enfants sont plus sensibles au stress thermique et absorbent plus facilement la chaleur que les adultes. Ils se dessèchent donc plus rapidement. Une perte hydrique correspondant seulement à 1 % de poids corporel impacte sur la performance physique de l’enfant (contre 2 % chez l’adulte). Déshydratation rime alors avec contre-performance1,3,5.
Personne n’est à l’abri de ce phénomène. Jeune ou moins jeune, le sportif oublie souvent de se réhydrater régulièrement. D’autant que la sensation de soif est un mauvais indicateur de l’hydratation corporelle. Lorsqu’elle se manifeste, il est déjà trop tard. Il faut donc fractionner les apports en petites quantités avant, pendant, et après l’effort.
Aujourd’hui, de nombreuses boissons pour l’effort sont commercialisées. Pour un enfant ne pratiquant pas une activité sportive de haut niveau, elles sont déconseillées. En effet, une consommation excessive de ces produits augmente le risque de surpoids et obésité chez les enfants2. En revanche, si le jeune sportif pratique régulièrement un effort physique intense, elles peuvent être consommées avec modération afin d’optimiser son hydratation4.
C’est parti pour un entraînement Top Chron'eau !
Références
[1] Edmonds, CJ. et al. Should children drink more water ? The effects of drinking water on cognition in children. Appetite, 2009,52,776-779
[2] Guezennec, CY. Les boissons de l’effort: bases physiologiques de leurs utilisations et composition. Cah. Nutr. Diét. 2011, 46, 46-53
[3] Heather, J. et al. Nutritional Concerns for the Child and Adolescent Competitor. Nutrition. 2004, 20, 620-631
[4] Schneider, MB. et al. Clinical Report-Sports Drinks and Energy Drinks for Children and Adolescents: Are They Appropriate? Pediatrics. 2011,127, 1182-1189
[5] Unnithan, VB. et al. Nutrition for the Pediatric Athlete. Current Sport Medecine Reports. 2004, 3, 206-211