Ingénieurs pour demain

LaSalle Beauvais lance un Master sur la sécurité alimentaire

A la rentrée prochaine, le master « Management de la sécurité alimentaire des villes » accueillera ses premiers étudiants. Ces derniers seront de véritables « architectes » de la sécurité alimentaire, aptes à évaluer la situation et à proposer des solutions pour améliorer l’accès à l’alimentation dans les villes des pays en développement.

Malgré les progrès considérables réalisés dans la production agricole, la transformation, la conservation des produits, ou encore dans la distribution des denrées alimentaires, le nombre de personnes souffrant de la faim ou de malnutrition dans le monde augmente. Les prévisions concernant l’évolution démographique mondiale annoncent d’ores et déjà une dégradation de cette situation, en particulier dans les pays en développement et en transition.

 

La conservation et la distribution des produits est l'un des enjeux importants de la sécurité alimentaire

À ce constat, s’ajoute l’urbanisation croissante de la population mondiale qui complexifie encore la gestion de la sécurité alimentaire des villes.

L’objectif du master « Management de la sécurité alimentaire des villes » est donc de concevoir les moyens à mettre en œuvre permettant d’améliorer les trois piliers de la sécurité alimentaire (disponibilité, accessibilité, satisfaction) dans un contexte en pleine évolution.

Pour Francis Willequet, responsable du master, cette formation est un aboutissement :

« La problématique de la sécurité alimentaire n’est pas nouvelle à LaSalle Beauvais ; la création de la formation d’Ingénieur spécialité « Alimentation & Santé » en est l’un des témoins. Dans ce cursus, un module portant sur les systèmes d’approvisionnement et de distribution alimentaires des villes dans les pays en développement était inscrit, depuis 2007, dans le parcours « Prévention, alimentation et bénéfices santé ». Ce module abordait les problèmes spécifiques à ces pays et reposait sur des situations concrètes apportées par des partenaires universitaires étrangers. La création de ce master s’appuie donc sur cette expérience et apporte une contribution à ce formidable défi qu’est la sécurité alimentaire des villes. »

Le master « Management de la sécurité alimentaire des villes » a été développé en partenariat avec l’Institut international du Froid.

Audrey a étudié un semestre au Canada : « Si c’était à refaire, je n’hésiterais pas une seconde ! »

Après 4 mois passés à la University of Western Ontario (Canada), Audrey, élève-ingénieur de 4^è année en Géologie, est de retour sur le campus beauvaisien. Interview.

Pourquoi as-tu choisi d’étudier un semestre au Canada ?

«  Je m’oriente vers la géologie pétrolière. C’est un secteur très porté sur l’international, j’ai donc souhaité enrichir mon cursus par une expérience à l’étranger. C’est en discutant avec l’enseignant-chercheur responsable de la 3^è année que j’ai su que l’UWO proposait des modules de cours en géologie pétrolière. J’ai donc rempli un dossier pour y effectuer un semestre d’études. Ensuite, les directions internationales de l’école et de l’université d’accueil se sont occupées des démarches administratives. »

Le campus de la University of Western Ontario

La vie quotidienne au Canada ?

« Le mode de vie y est évidemment occidental, mais on voit des différences au niveau de certaines habitudes. Pêle-mêle, je retiens le nombre incalculable de fast foods sur le campus de l’UWO (30 000 étudiants), les horaires de certains partiels et TD (parfois de 19h à 21h voire le samedi !), l’accès aux professeurs le samedi,… La langue anglaise impose aussi de réfléchir autrement, car elle est moins nuancée que le français.

Concernant les enseignements, le système est différent de celui pratiqué à LaSalle Beauvais. Là-bas, chacun compose son programme selon ses envies et son emploi du temps ! Pour ma part, je devais sélectionner cinq matières. Mon choix s’est porté sur la sédimentologie et le pétrole, qui correspondaient totalement à mes attentes. A la différence d’une formation d’ingénieur à la française, la faculté de géologie de l’UWO ne propose pas de cours de sciences de gestion ou de management.

J’étais la seule francophone dans les cours que j’avais choisis. Les profs étaient très attentifs à cela, et parlaient un peu moins vite ou écrivaient certains mots techniques au tableau. »

Paysage enneigé, Ontario

Quelques conseils aux futurs étudiants « expats » ?

D’abord, ne pas se dire qu’on part en semestre d’études pour apprendre la langue. Les cours sont truffés de termes techniques à assimiler. Si en plus il faut apprendre les bases, cela devient compliqué ! Il est préférable de partir avec un bon niveau d’anglais.

Mon deuxième conseil, ce serait de vivre en colocation. Ça m’a fait du bien de ne pas être seule ! Pour ma part, je vivais avec des Canadiennes à dix minutes à pieds seulement du campus. Elles m’ont montré plein de choses pratiques, pour les courses (on ne trouve pas les mêmes produits qu’en France), la vie quotidienne… C’est aussi sympa de pouvoir échanger avec des personnes du pays, qui ne manquaient pas de corriger mes principales erreurs. »

Une fin de séjour à la découverte du Canada pour Audrey

Que retiens-tu de cette expérience internationale

« C’était une super expérience ! Si c’était à refaire, je n’hésiterais pas une seconde ! Cela me permet d’abord de valoriser mon niveau d’anglais. C’est un vrai plus sur le CV.

Cela m’a surtout montré ce qu’est l’expatriation. Tout n’y est pas rose, il faut s’adapter à un nouveau mode de vie, comprendre les démarches administratives,… J’ai notamment revu un peu mes projets professionnels. L’expatriation, oui, mais pas à vie ! »

Stage ouvrier en 1re année : « il permet de comprendre le schéma de fonctionnement de l’exploitation »

Une exploitation agricole, Paul connaît ! Fils d’agriculteurs du Nord, l’élève de 1^re année en agriculture aide de temps en temps ses parents à la ferme. C’est donc avec une certaine assurance et des techniques déjà maîtrisées qu’il intègre l’exploitation de polyculture-élevage de M. Dubois à Magnant, dans l’Aube.

« Je ne connaissais pas trop l’élevage car mon père ne gère pas de cheptel. Pendant les deux premières semaines de mon stage [ndlr : en avril], j’ai eu notamment l’occasion de m’occuper d’un petit troupeau de vaches allaitantes. Cela consistait à les nourrir et à changer leur litière (elles sont élevées sur paille). J’ai également participé à d’autres tâches, comme l’épandage de fumier ou encore des réaménagements de bâtiments. Lors de la deuxième partie, en juillet, je vais davantage travailler sur le commerce de paille et la moisson. M. Dubois, mon maître de stage, me fait confiance et va me confier quelques responsabilités.

Paysage champenois

Même si je suis issu du milieu agricole, ce stage est intéressant car il permet de comprendre le schéma de fonctionnement de l’exploitation. Celle de M. Dubois n’est pas organisée de la même façon que celle de mes parents. De même, les parcelles champenoises semblent plus régulières que celles de ma région. Le stage me permet aussi d’appliquer les notions vues en cours, notamment avec tous les documents à rendre suite au stage : un rapport descriptif sur l’exploitation, une carte du parcellaire, des tableaux avec l’historique, les choix déterminants (dans lequel il faut expliquer les grandes décisions de l’exploitant), les atouts, contraintes, forces et faiblesses de l’exploitation et de la région, et enfin, un schéma de fonctionnement de l’exploitation.

Cerise sur le gâteau, mon stage se déroule dans une ambiance familiale qui me plaît beaucoup ! »

Dans la peau d’un « admis parallèle »

Intégrer une formation en cours de cursus conduit aussi à se poser quelques questions. Vais-je bien m’intégrer ? Serai-je capable de suivre les cours aussi bien que le reste de ma promo ? Arnaud a vécu cette situation l’an passé. Après deux ans de prépa PSI, il a choisi la filière Géologie de LaSalle Beauvais. Arrivé en 3^è année en compagnie de 5 autres « admis parallèles », il lui a donc fallu s’intégrer à sa nouvelle promo. Son bilan de l’année écoulée.

« L'intégration au sein de la promo et été facile. Au niveau des cours, très peu ont finalement été difficiles à suivre. La remise à niveau de 2 semaines en tout début d'année nous a permis de combler nos lacunes, mais pas toutes, évidemment (rattraper 2 ans de géologie intense est quasi impossible... surtout en 2 semaines). Quelques cours de géologie pure ont été assez laborieux pour nous mais il y en avait peu et il on trouvait toujours un camarade de promo pour nous expliquer certains points. Les professeurs sont également à notre disposition si nous avons des questions.

Je dirais donc que j'ai passé une très bonne année et que je ne regrette pas du tout ! »

Le stage de carto, ça vous soude une promo !

Prenez une bonne dose d’observation, un soupçon d’aventure et un gros bol d’air frais. Ajoutez à cela une franche bonne humeur et vous obtiendrez le traditionnel stage de cartographie de fin d’année à Montbrun-les-Bains* ! Depuis trente ans déjà, des générations d’élèves se succèdent dans cette petite station thermale de la Drôme provençale, nichée au pied du mont Ventoux, pour apprendre la géologie sur le terrain.

Observation sur le terrain, en compagnie d'un enseignant-chercheur

Certains apprennent à lire le paysage quand d’autres exercent leurs qualités managériales.

 Pour les enseignants-chercheurs comme pour les élèves, le stage carto de Montbrun-les-Bains, c’est la récompense de fin d’année. Pourtant, l’exercice, étalé sur douze jours, n’a rien de reposant. Ici, les journées sont longues et éprouvantes, mais elles forgent une belle complicité entre les élèves venant de différentes promos (1^re années ingénieur et technicien, 3^è année ingénieur issus de classe prépa, 4^è année) et l’équipe enseignante.

Un élève mesure le pendage avec sa boussole

Chaque jour, de 8h15 à 18h, les groupes de 4 élèves « débutants » (entendez de 1^re année et de 3^è année venant de classe prépa) parcourent leur zone d’étude, dont la taille varie de 15 à 20 km² selon la difficulté du terrain, pour en dresser une carte géologique. A plusieurs reprises pendant le stage, leurs managers, les élèves de 4^è année, les accompagneront pour vérifier l’avancement du projet et les aider à identifier les roches. Ces derniers, en binômes, doivent gérer 3 groupes de jeunes élèves en plus de leur travail de cartographie et d’un projet technique appliqué. Ils naviguent donc d’un groupe à l’autre tout en organisant leur travail, la logistique et le budget de la mission. Armés d’une boussole, d’une loupe, de leur marteau, de leur carnet de terrain et … de bonnes chaussures, les élèves apprennent à détecter les indices visibles dans leur environnement pour identifier les différents étages géologiques qui les entourent. Un changement de végétation ou de topographie, la présence de fossiles d’ammonites et de bélemnites dans les affleurements, le pendage ou encore la structure de la roche qu’ils observent à la loupe en différents points d’étude leur permettent d’identifier les « contacts », autrement dit les limites entre deux étages géologiques.

 

Les élèves reportent leurs observations sur leur "minute de terrain"

Le soir, la salle commune du gîte s’anime. Le dîner, convivial, rassemble élèves, enseignants-chercheurs et quelques anciens élèves, venus mettre leurs compétences au service des étudiants. Puis, souvent jusqu’à une heure tardive, les groupes de 1re année et leurs managers de 4^è année avancent sur le travail et mettent à jour l’ensemble des documents à rendre dans le rapport final. Auparavant, tout aura été soigneusement noté sur la « minute de terrain », cette carte topographique sur laquelle les élèves dessinent les failles, les contacts et les étages géologiques au fur et à mesure de leurs observations sur le terrain. Les enseignants-chercheurs et les encadrants, après les avoir accompagnés en montagne, sont encore là pour les aider à débloquer certains points difficiles.

 

Chaque soir, les élèves mettent à jour leur carte et préparent le travail du lendemain

Le stage carto, pour les plus jeunes élèves, c’est un tournant dans la scolarité. De l’avis général des enseignants-chercheurs, la fierté d’arpenter les montagnes en semi-autonomie et la vie en communauté 24h/24 avec les camarades de promo et les encadrants forgent à la fois le caractère et une belle complicité au sein de la spécialité Géologie.

Une équipe de France 3 Picardie a réalisé un reportage sur le stage de cartographie de Montbrun-les-Bains, disponible en replay sur Pluzz. Voir la vidéo (19/20 du 29/05/2013 - début du reportage à 17 minutes et 10 secondes)

*D’autres stages de cartographie, concernant les autres élèves de 1^re, 2^è et 4^è année, se déroulent dans des conditions similaires et sur la même période à Séderon, Montfroc (tous les deux à proximité de Montbrun-les-Bains) et La Bourboule (Massif central).

Détail d'une carte géologique

Un centre d’intérêt à ras de terre pour 3 élèves-ingénieurs de 4è année

Cédric Ferrié, en parcours Agronomie et territoire, Matthieu Kamedula et David Liotard, en parcours Agroécologie, sols, eaux et territoires, ont choisi, pour leur centre d’intérêt*, de recenser les insectes présents sur les parcelles de la Ferme du Bois.

Ce projet pédagogique s’intègre dans une mesure agro-environnementale menée par la Chambre d’agriculture de Picardie, dont l’objectif final est d’identifier les interactions entre pratiques culturales, systèmes de culture et biodiversité utile (comprenant les insectes auxiliaires de culture).

 

Carabe dévorant un ver de terre

Tout un réseau régional d’exploitations agricoles participe à ce programme qui permettra, à terme, d’émettre des préconisations sur les systèmes favorables au développement des communautés auxiliaires locales, très utiles pour réguler de façon naturelle les populations de ravageurs.

 

Les élèves ont donc procédé au piégeage et au recensement des insectes présents sur une parcelle de plaine et une parcelle agroforestière du campus, ainsi qu’à la mise en place des pièges pour les espèces plus tardives comme les lépidoptères ou les pollinisateurs. Ces pièges seront relevés par les deux enseignants-chercheurs encadrants en juin et juillet.

 

L'abeille est souvent considérée comme un auxiliaire de culture

« Le côté concret, avec application sur le terrain, nous a poussés à choisir ce sujet » expliquent les trois élèves, attirés par l’entomologie. « Il exige une vraie approche scientifique, avec expériences et traitement des données, tout en se positionnant sur une problématique de recherche. » Pour Matthieu, c’est sûr, cette étude lui servira plus tard. « Je souhaite m’orienter vers la gestion des cours d’eau, et notamment l’étude des macro-invertébrés aquatiques. Ce travail m’a permis de prendre conscience que cette microfaune est un outil formidable pour analyser le terrain. »

 

*Le centre d’intérêt est un projet pédagogique réalisé en 4è année par des binômes ou trinômes d’élèves. Il vise à mettre les étudiants en situation professionnelle et à les préparer à leur mémoire de fin d’études. L’exercice requiert la réalisation des principales démarches méthodologiques nécessaires à la résolution d’une problématique :recherche bibliographique, définition de la problématique, expérimentations et observations sur le terrain, analyses statistiques et interprétation des résultats obtenus et restitutions écrite et orale.

Développement durable : un bon point remis à LaSalle Beauvais par L’Etudiant

La 2^è édition du palmarès de L’Étudiant sur les écoles d’ingénieurs les plus investies dans le développement durable vient de paraître. Et une fois de plus, LaSalle Beauvais se distingue.

Le magazine étudiant a ainsi qualifié d’ « exemplaire » la politique de l’école en matière de gouvernance et d’égalité des chances. Pour les trois autres items, l’école est notée « engagée » sur l’item « vie étudiante » et « challenger » au niveau des formations et de la recherche. C'est donc l'ensemble de la politique de développement durable de LaSalle Beauvais qui est saluée à travers ce palmarès.

Journée de sensibilisation à la mobilité douce sur le campus

Depuis quelques années, l'école s'est engagée dans une démarche active en faveur du développement durable et multiplie les actions et les manifestations de sensibilisation à destination des élèves mais aussi de son personnel.

En savoir plus

• Voir le palmarès L’Étudiant des écoles d’ingénieurs les plus investies dans le développement durable
• Lire l’article "LaSalle Beauvais : favoriser l’égalité hommes-femmes"

Le don de 3000 € du Gala servira à améliorer la vie quotidienne des personnes atteintes d'un cancer

L’équipe organisatrice de la 62^è Nuit de l’Institut a remis ce lundi 13 mai un chèque de 3000 euros au Comité de l’Oise de la Ligue contre le cancer, grâce aux bénéfices réalisés lors de l’événement.

Pour Geoffrey Pastureau, le président de cette 62^è édition, cette cérémonie est un moment d’émotion. « Cela permet de rappeler à tous que le Gala soutient une cause humanitaire. C’est aussi l’occasion de se souvenir de tout le travail de préparation, de la soirée en elle-même, et, au-delà, de remercier toute l’équipe du Gala qui s’est engagée pendant toute une année. » Près de 200 élèves se sont investis dans les préparatifs pour accueillir dans les meilleures conditions les quelque 3000 visiteurs.

L'équipe du 62è Gala remet le chèque de 3000 € au Comité de l'Oise de la Ligue contre le cancer

Cet engagement ravit Isabelle Soula, vice-présidente du Comité de l’Oise de la Ligue contre le cancer. « Nous sommes contents qu’ils aient choisi de soutenir une organisation de terrain et de territoire comme la Ligue contre le cancer. C’est important de montrer que des jeunes, dynamiques, novateurs, avec un bel esprit d’équipe, s’engagent en faveur de personnes atteintes d’un cancer. Le don que nous recevons aujourd’hui va servir à financer des actions dans le cadre de notre programme « Escale bien-être » qui vise à améliorer la qualité de vie des patients (via la socioesthétique, des activités physiques adaptées, l’art thérapie ou encore la réflexologie). Au-delà de cette remise de chèque, nous avons tissé de nombreux liens avec les étudiants tout au long de la préparation de l’événement. ».

Bref, les étudiants et le Comité de l’Oise de la Ligue contre le cancer ont exprimé, à l’occasion de cette cérémonie de remise de chèque, leur entière satisfaction sur cette 62^è Nuit de l’Institut. Place aujourd’hui au bureau de la 63^è édition, qui devra faire aussi bien l’année prochaine !

Top Chef version LaSalle Beauvais pour 24 élèves-ingénieurs en Alimentation et Santé

Un panier de victuailles imposé, un temps imparti pour réaliser un menu, un jury de connaisseurs… L’énoncé ressemble plus à une émission télévisée bien connue qu’à une évaluation pédagogique. Et pourtant ! L’exercice a clos en beauté une semaine intense de découverte et de pratique culinaire, menée en partenariat avec Ducasse Education dans le cadre du module « Diététique et pratique culinaire ».

Explication de la recette du jour par Christophe Larrat, de Ducasse Education

L'objectif de cette semaine était de montrer aux 24 élèves de 4^è année en parcours PREVALS que l'on peut cuisiner facilement selon les recommandations du PNA (Plan national pour l'Alimentation). Celui-ci se focalise sur les produits (bien les connaître), la cuisine (et l'intérêt nutritionnel des plats) et le développement durable (le green cooking). Les gestes traditionnels qui évitent l'ajout d'aides culinaires prêts à l'emploi ainsi que l'excès de déchets ont aussi été abordés.

Après une visite au marché de Beauvais pour comprendre la filière locavore et acheter des produits de saison (et de la région), les élèves ont donc enchainé trois jours intenses de cuisine. Ils étaient encadrés par Philippe Pouillart, enseignant-chercheur en immuno-nutrition, et Christophe Larrat, directeur exécutif de Ducasse éducation – et ancien chef 3 étoiles chez Troisgros.

Les élèves passent ensuite en cuisine

Entre l’apprentissage de nouvelles recettes, la maîtrise des différentes cuissons des produits et la connaissance de l’évolution nutritionnelle de ces derniers à la suite de leur transformation, les élèves auront passé près de 40 heures en cuisine durant la semaine ! Autre enseignement, indispensable pour des élèves-ingénieurs se destinant à la prévention-santé auprès de populations sensibles (malades, enfants…) : la présentation de l’intérêt éducatif de chaque recette.

Et c’est donc par une épreuve digne de Top Chef que les 24 élèves, répartis en 8 groupes, ont achevé cette semaine culinaire. Objectif : établir un menu dans le respect du PNA (ils pouvaient refaire les recettes étudiées durant la semaine) tout en utilisant l’ensemble des produits du panier.

Les recettes se concentrent sur les produits locaux

 Le cuisiner de Ducasse Education est très satisfait du niveau d'exécution des élèves, qui n’ont présenté aucun stress durant l'évaluation. Ils ont fait preuve d'une grande maturité dans la gestion de cette épreuve qu'ils ont vécue comme une mise en situation professionnelle, une séance d'animation lors d'un atelier culinaire.

 

Dégustation des plats par le jury

Un groupe d’étudiants au chevet d’un édifice remarquable

Neuf élèves du domaine d’approfondissement Géotechnique et risques naturels ont étudié le sous-sol de l’église abbatiale Sainte-Foy de Conques, dans le sud de la France, dans le cadre d’un projet pédagogique.

L’édifice, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, souffre depuis quelques décennies de pathologies (fissures, murs penchés,…). Ces problèmes peuvent venir de défauts de construction ou de la nature du sol. Les élèves avaient donc pour objectif de déterminer le rôle du terrain porteur dans les signes d’instabilité de l’église.

 

mesures géophysiques sur le site de l'église abbatiale de Conques par les élèves de LaSalle Beauvais

 

« Ce projet est intéressant à plusieurs titres », souligne Jean-David Vernhes, enseignant-chercheur en Géotechnique et féru de patrimoine, qui co-encadrait les étudiants. « D’une part, ce travail d’équipe demande aux élèves de sortir du cadre scolaire et de se confronter aux contraintes qu’ils retrouveront dans le monde professionnel. Tout n’est pas idéal comme dans un simple TD ! D’autre part, la problématique en lien avec le patrimoine leur a permis de s’ouvrir au domaine de l’architecture, qu’ils ne connaissent pas » poursuit l’enseignant-chercheur.

Les mesures, relevés, acquisition de données et leur interprétation par les élèves ont permis d’apporter de précieuses informations géotechniques à Louis Causse, l’architecte des Bâtiments de France en Aveyron, en charge de la sauvegarde de cet édifice remarquable.

 

Sondage carotté à 20m grâce à l'aide d'une entreprise toulousaine

 

« Ces élèves venaient à Conques pour la première fois » ajoute Jean-David Vernhes. « Ils ont été très touchés par l’ambiance du lieu et sa dimension historique. Ce projet leur a permis de découvrir ce village d’’une façon très singulière. L’enjeu de leur travail était réel, ça les a motivés. D’ailleurs, ils ont agi avec beaucoup d’efficacité ! »