L'entretien de motivation est un passage important du processus d'admission à LaSalle Beauvais.
4 élèves-ingénieurs partagent avec vous leur expérience de l'entretien à LaSalle Beauvais et vous adressent quelques conseils pour être au top le jour J.
Lors de sa conférence du 8 avril dernier à LaSalle Beauvais, Luc Guyau, Président du Conseil de la FAO, a efficacement posé les enjeux de la gouvernance mondiale pour l’Agriculture et l’Alimentation avec quelques chiffres frappants : aujourd’hui, 1 enfant meurt de faim toutes les 6 secondes dans le monde, 2 milliards de personnes n’ont pas accès à l’eau, 12% de la population souffre de sous-alimentation et la population mondiale devrait atteindre 9 milliards d’habitants en 2050…
Luc Guyau, président du Conseil de la FAO, entouré d'élèves de LaSalle Beauvais
Relever le défi
Selon Luc Guyau, pour atteindre l’équilibre alimentaire mondial, il faudra nécessairement changer de comportement. Le gaspillage dans les pays développés et la perte (transport, conservation…) dans les pays en voie de développement doivent être réduits. Et il est nécessaire de prendre en compte de multiples facteurs comme l’augmentation de la fréquence des évènements climatiques extrêmes, l’optimisation des ressources en eau, les limites des sols, le développement des cultures de proximité, la gestion de la foresterie et de l’urbanisme.
Par exemple, aujourd’hui en France, la superficie d’un département de terres agricoles disparaît tous les 7 ans sous le béton.
La R&D doit pouvoir aussi déployer, de façon responsable, de nouvelles technologies et biotechnologies. C’est ainsi que la peste bovine a pu être éradiquée de la planète en 2012, une première en termes d’épizootie animale !
De nombreux élèves et enseignants-chercheurs sont venus écouter Luc Guyau
Une relance d’une vraie politique d’élevage et d’aquaculture est indispensable, tout autant que la limitation de la spéculation sur l’alimentation. Les organisations publiques et privées doivent œuvrer de concert pour maintenir la pression auprès des pouvoirs publics.
L’équilibre alimentaire ne peut être envisagé que de manière mondiale avec les exportations et les importations pour pallier les manques des différentes zones géographiques. Agriculture et alimentation sont indissociables et tous les paysans du monde doivent être réengagés pleinement dans ce processus incontournable de développement.
A partir de septembre prochain, un quatrième parcours d’approfondissement sera ouvert aux élèves de 4è année en Alimentation et Santé.
Elèves sur la plateforme de pratiques culinaires
Le parcours Culina vise à former des jeunes ingénieurs capables d’appliquer les techniques adéquates de transformation des aliments bruts afin d’en conserver les propriétés organoleptiques et nutritionnelles. Ces profils sont notamment recherchés dans les secteurs agroalimentaire et de la restauration collective. Dans un processus d’innovation produit, ils seront à-même d’adapter les solutions culinaires afin de répondre à la fois aux exigences nutritionnelles et aux besoins du marketing.
Ils/elles sont issus de terminale S, de licence 1 PACES ou d’autres cursus mais tous partagent un point commun : l’intérêt pour les interactions entre l’alimentation et la santé. Six d’entre eux nous ont expliqué pourquoi ils ont choisi d’étudier à LaSalle Beauvais et livré leurs impressions sur leur formation.
Pour la 2è année consécutive, une équipe de 5 élèves lasalliens participe au prestigieux Imperial Barrel Award, qui met aux prises des étudiants en géologie pétrolière du monde entier. Chaque équipe doit évaluer le potentiel pétrolier de la zone qu’elle a en charge, à partir d’un ensemble de données fourni par les organisateurs.
Après 2 mois de travail acharné, nos 5 élèves s’envolent ce vendredi pour Prague afin de concourir pour la présélection européenne (19 établissements y sont présents). A la clé, une participation à la grande finale mondiale de Pittsburgh en mai prochain, face aux lauréats des autres continents. Impressions à chaud avant le grand jour.
L'équipe lasallienne au travail, dans une salle que l'école a mise à leur disposition
« On n’est pas encore stressé, mais la pression va aller crescendo » affirme Tristan Darre, l’un des 5 participants. Relecture du dossier en anglais, répétitions générales de l’oral,…rien n’est laissé au hasard pour être au top le jour J. « Il nous faudra être sûrs de nous et convaincus de la qualité de notre travail devant le jury » explique Victorien Paumard. « On est satisfait du travail effectué, on s’est donné à fond pendant 2 mois. Quel que soit le résultat, on n’aura rien à regretter », poursuit l’élève. « Le plus dur aura été de nous adapter à un rythme de travail soutenu (entre 10 et 12 heures par jour), à la prise en main du logiciel et à la différence d’approche entre le monde des études et le monde industriel » complète Jeanne Huyghues-Despointes.
Tous ont décalé de quelques semaines leur stage de fin d’études pour pouvoir participer au concours. « Ce projet nous rapproche de l’entreprise. On travaille non stop en équipe sur un projet précis. Au final, le concours nous permet d’acquérir deux mois d’expérience en plus sur un sujet appliqué » explique Victorien.
Le passage de l’équipe lasallienne devant le jury, composé de 8 professionnels du secteur pétrolier, est prévu ce samedi 23 mars à 10h30. On leur adresse tous nos vœux de réussite, en espérant que leur travail porte ses fruits et les propulse en finale à Pittsburgh (Etats-Unis).
L’équipe de LaSalle Beauvais est composée de Jeanne HUYGHUES-DESPOINTES, Marie SANIEZ, Pierre-Alexandre ROTRU, Tristan DARRE et Victorien PAUMARD, tous élèves en 5è année de la formation d’Ingénieur en Géologie ayant suivi le parcours d’approfondissement en géologie pétrolière. Leur travail a porté sur le Cooper Basin, en plein cœur de l’Australie.
-- EDIT --
Nos élèves ne seront malheureusement pas du voyage aux Etats-Unis. Malgré la qualité de leur travail, ils ne montent pas sur la plus haute marche du podium. C'est l'équipe de la Manchester University qui a été sélectionnée.
Au cours de leur 2è année, les élèves-ingénieurs en Agriculture doivent effectuer un stage de 4 mois en pays anglophone. Emilie Tavernier a choisi de partir aux Etats-Unis. De retour sur le campus en octobre, elle nous a livré ses impressions.
« J’ai effectué mon stage à l’étranger dans une ferme du Minnesota, aux Etats-Unis. J’ai beaucoup appris au niveau professionnel, mais ce que je retiens surtout de cette expérience, c’est l’ouverture culturelle. J’ai eu la chance d’être hébergée dans une famille qui m’a fait partager ses activités et ses passions, et m’a initié à la culture de ce pays.
Paysage du Minnesota
Ça m’a donné envie de repartir à l’étranger. D’ailleurs, je cherche un stage du côté de la Roumanie pour la 3è année. J’ai envie de découvrir un contexte différent par rapport aux Etats-Unis, du côté des pays de l’Est.
Ce que je retiens de cette expérience ? Qu’il ne faut pas croire tout ce que l’on entend. Les médias véhiculent parfois une image déformée des Etats-Unis. Ce stage m’a permis de me faire ma propre opinion. »
Pour sa 5è et dernière année d’études, Florian Pelletier a choisi de s’expatrier. Intéressé par le secteur pétrolier, il a intégré le prestigieux MSc Petroleum Geoscience de l’Imperial College de Londres, l’une des meilleures formations au monde dans ce domaine. Aujourd’hui géologue d’opérations chez Maersk Oil, au Danemark, Florian nous raconte son expérience.
Florian Pelletier, sur une plateforme pétrolière
« J’ai suivi le cursus Petroleum Geoscience en substitut de ma 5è année à LaSalle Beauvais. Les raisons qui m’ont poussé à étudier à l’Imperial College sont diverses. Tout d’abord, cet établissement propose un MSc spécialisé en géosciences pétrolières complet et reconnu à l’international. Outre l’acquisition de connaissances solides, mes chances d’être recruté rapidement et sans difficultés par une compagnie pétrolière se voyaient augmentées. Ensuite, l’organisation du cursus mêlant cours théoriques, projets pratiques, stages terrains puis projet en entreprise me convenait particulièrement. Enfin, l’idée d’étudier dans un milieu 100% anglophone me plaisait beaucoup et allait surtout me permettre de progresser en anglais ! Cerise sur le gâteau, la vie (étudiante) londonienne est palpitante !
Le MSc s’étend sur presque 12 mois, d’octobre à mi-septembre, dont 3 passés en entreprise pour le projet de fin d’étude. Les cours théoriques occupent la majeure partie de l’emploi du temps. Cependant, deux projets en groupe d’une durée de 3 semaines chacun ainsi que 3 stages terrain d’une durée totale d’un mois environ ponctuent la scolarité. Les examens ont lieu en mai uniquement, avant le projet de fin d’étude.
Façade de l'Imperial College
Mon diplôme de l’Imperial College m’a permis, par la même occasion, de valider ma 5è année à LaSalle Beauvais, et donc mon diplôme d’ingénieur en géologie*.
J’ai signé mon contrat avec Maersk Oil pour un CDI de géologue 7 mois avant la fin de mon MSc. Aujourd’hui, je suis toujours chez Maersk Oil. Après quelques mois en Écosse je travaille maintenant au Danemark en tant que géologue d’opération. Cela consiste principalement à la préparation et au suivi de forages ainsi qu’à des visites offshore pour s’assurer que les opérations de forage se déroulent bien. »
*grâce à un partenariat de séjour diplômant signé entre les deux établissements (en savoir plus)
C’est l’une des spécificités du campus : la ferme du Bois fait parler d’elle autant qu’elle suscite d’intérêt pour les visiteurs comme les nouveaux élèves. Avec sa plateforme agronomique de 4 hectares de parcelles, elle offre surtout un cadre idéal aux 132 élèves-ingénieurs en agriculture en 3è année.
La plateforme agronomique, sa station météo et les parcelles de "travaux d'application" (photo : Anne-Lise et ses images)
Ravis, ils mettent en pratique leurs connaissances en pédologie, agro-physiologie, physiologie végétale, ou même encore agro-phytotechnie, acquises dès la première année. En petits groupes de six, chacun met la main à la pâte : suivi technique, mesures et analyses d’une culture, conduite d’un tracteur et d’un outil de travail du sol, ou encore pesée de veaux dans la stabulation de la ferme en rénovation. L’objectif : se responsabiliser en prenant les meilleures décisions.
Au-delà de ces travaux pédagogiques, la ferme est aussi le lieu d’expérimentations pour des entreprises d’agro-fournitures telles que Roullier, Roquette, Syngenta ou encore Bayer.
Erwan SABATTIER
Ingénieur d'études chargé d'affaires chez Fugro Géosconsulting
Ingénieur en Géologie, diplômé en 2007
« J’ai été
embauché chez Fugro Géoconsulting, bureau d’études spécialisé en
géotechnique, dans la foulée de mon mémoire de fin d’études. J’y occupe
le poste d’Ingénieur d’études chargé d’affaires depuis 6 ans.
Je suis sollicité par les acteurs de la construction (maîtres
d'ouvrage et d'œuvre, entreprises) quand ils font face à des problèmes
géotechniques pour leurs projets de bâtiment ou de génie civil.
Erwan, lors d'un voyage à Hawaïi
Les
études qui me sont confiées concernent des problématiques techniques
liées aux infrastructures (fondations, terrassement, mises hors d’eau,
soutènement…), rendues complexes par la nature du sous-sol.
Ma fonction allie expertise technique, nécessaire pour analyser les
données recueillies sur le terrain par les techniciens et pour
préconiser des solutions réalistes, et sens commercial, puisque je suis
en contact direct avec le client.
Ma formation d’Ingénieur en Géologie
de LaSalle Beauvais m'a permis d'acquérir de solides bases en géologie
et géotechnique, indispensables pour appréhender l'ensemble des risques
liés à la construction. »
Reproduire un produit alimentaire existant en en analysant sa composition dans le but de maîtriser sa qualité. C’est la mission qui a été confiée aux élèves de 4è année en Alimentation et Santé (parcours FIQA) dans le cadre d’un projet d’application. Derrière le projet FANS ( pour Formulation – Aliments – Nutrition – Santé) se cache un exercice que certains futurs ingénieurs seront amenés à réaliser au cours de leur vie professionnelle.
« La formulation est utilisée à la fois dans les industries d’ingrédients et les industries agroalimentaires, notamment lors de processus d’innovation produit » explique François Buche, l’un des quatre enseignants-chercheurs à encadrer l’exercice. Dans ce projet, point d’innovation mais plutôt reproduction la plus fidèle possible d’un aliment de référence afin de maitriser sa fabrication et d’en retrouver l’ensemble des qualités organoleptiques (texture, goût…).
La plateforme de pratiques culinaires est le lieu d'expérimentation des élèves
Pour les élèves en Alimentation et Santé, on y ajoute un objectif d’amélioration des qualités nutritionnelles du produit. Pour mener à bien ce projet, les élèves doivent utiliser leurs connaissances des additifs et ingrédients, de la rhéologie* et de la formulation afin de tester plusieurs recettes. L’école leur met à disposition les plateformes de génie des procédés (pour la caractérisation du produit à copier) et de pratiques culinaires (pour le process de fabrication).
« Ce projet fait le lien entre le cours magistral et l’application concrète, poursuit François Buche. La pratique permet aux élèves de découvrir par eux-mêmes les effets des additifs. Grâce à l’apprentissage par l’expérience, ils auront plus facilement le réflexe d’utiliser la méthodologie adéquate au moment où ils intégreront le monde professionnel, que ce soit pour un stage ou un premier emploi. »
*rhéologie : comportement de la matière lorsqu’une contrainte lui est appliquée