A LaSalle Beauvais, la formation d’ingénieur en Géologie passe par le terrain. Une semaine à peine après la rentrée, les élèves de 1re année ont donc pris la direction du Pays de Bray pour deux jours de découverte de la géologie. Puis, fin octobre, ils sont partis en Bretagne ou en Normandie. Comment ont-ils vécu ces premières expériences ? Quatre élèves-ingénieurs témoignent.
Sur le stage en Pays de Bray et en Bretagne :
En Bretagne... (photo Hélène LEGENDRE)
Fanny DUPONT : « Le premier stage a été un peu déroutant car nous sommes partis sur le terrain sans connaissances. Au lycée, je n’avais vu que du théorique. On a beaucoup écouté, les profs nous ont expliqué les méthodes de description, les outils… On a appris à se servir d’une boussole, à faire un pendage (étude de l’inclinaison des couches géologiques), des diagnoses (descriptions d’échantillons de roches). On a même goûté les cailloux pour déterminer certaines de leurs caractéristiques !
Lors du deuxième stage, effectué en Bretagne, nous avions
acquis les notions de base en cours, c’était beaucoup plus intéressant.
En une semaine, nous avons vu plus d’affleurements, travaillé sur la
cartographie et appris de nouvelles techniques. Le rythme de travail, la
proximité avec les profs, j’ai l’impression que tout ça a rapproché la
promo. On a appris à se connaître un peu mieux. »
Explications autour d'un affleurement
Thomas TABARY : « Au début, j’étais un peu perdu. Les profs nous présentaient rapidement les affleurements rencontrés, puis nous ont fait prélever des échantillons et tout noter sur notre carnet de terrain. Sans bases théoriques, on faisait ce qu’on pouvait mais les enseignants étaient là pour nous expliquer et nous accompagner. Les cours qui ont suivi et la rédaction du rapport m’ont permis de comprendre tous les enseignements de ce stage.
En Bretagne, on a beaucoup marché, notamment pour réaliser une cartographie. J’ai découvert « pour de vrai » ce qu’est la géologie. En fait, tout le monde avait plus ou moins peur de se rendre compte que la géologie n’était pas faite pour eux. Cela n’a pas été le cas. Pour ma part, quand j’ai su qu’on faisait beaucoup de terrain ici, cela m’avait vraiment motivé à intégrer l’école. Et je peux dire que ce stage a confirmé mon choix ! Sur le terrain, on n’a pas du tout la même relation avec les professeurs, on peut échanger plus longtemps sur certains aspects.
Sur le stage en Normandie
Lieu d'études en Normandie (photo Hantz NICOLAS)
Quentin VINCENT : « Quelques semaines avant le stage en Normandie, je me suis renseigné auprès de ma marraine (une élève de 2è année) pour savoir à quoi je devais m’attendre durant cette semaine. Aimant naturellement tout ce qui est mise en pratique, je me doutais que ce serait une aventure passionnante. Dès le premier jour et durant le reste de la semaine, j’ai été ravi de pouvoir observer des jolies vues telles que le panorama de la vallée de la Rouvre ou encore de travailler sur des sites au bord de la mer. J’ai aussi pu vérifier ce que ma marraine m’avait dit au sujet des heures de travail à fournir le soir et donc du rythme de la semaine.
Ce stage m’a beaucoup apporté sur le plan de la cohésion de groupe et le travail d’équipe, je trouve que cela permet de s’entraider et donc, que chacun puisse progresser dans les domaines où il est le moins à l’aise tels que, pour ma part, la reconnaissance des cristaux. Ce stage a tout simplement été bénéfique pour moi, tant sur le plan de l’environnement et du collectif que sur les méthodes de travail. Je suis donc très heureux d’avoir pu faire ce stage en Normandie. »
En Normandie... (photo Hantz NICOLAS)
Hantz NICOLAS : « Au cours de cette semaine de terrain, j’ai pu réaliser à quel point le travail de géologue est exigeant, aussi bien intellectuellement que physiquement (certains parcours étaient «sportifs» !). La tenue régulière d’un carnet de terrain, les observations d’affleurements, les prélèvements, les diagnoses, la recherche de fossiles, les mesures de pendages sont quelques exemples qui ont contribué à changer mon approche d’un paysage ou d’un lieu. Je pense que je suis devenu plus curieux et que je développe une approche plus « géologique » du réel.
A partir des éléments observés, j’ai également appris à partager mes observations et mes analyses avec les partenaires de mon groupe de travail. La rédaction collective d’un rapport final n’est pas si facile. Cela m’a permis de développer une méthode de travail s’appuyant sur la communication partagée et des décisions négociées. Cette expérience restera un temps fort de mon parcours d’apprentissage et elle a renforcé ma détermination à poursuivre mes études pour devenir ingénieur en géologie. »